Camions : 90 ans d’innovations

Le volant du camion change de côté

• À partir des années 30, la vitesse des camions double et exige le déplacement du volant de la droite vers la gauche. Jusqu’alors, la circulation lente avait imposé le volant à droite pour surveiller l'état de l'accotement et du ravin.
• L’arrivée du Diesel et le remplacement des bandages par des pneus autorisent le transport longue distance. Conséquence directe : les carrossiers proposent de rehausser les cabines pour y installer une couchette. 
• Niveau sécurité, le cornet acoustique s’installe pour mieux entendre les avertisseurs des véhicules suiveurs.  

Le frein à air s’impose

• Le frein pneumatique se banalise à la fin de la décennie. Il remplace le frein à câble.
• Octobre 1949, Berliet présente son modèle GLR, un camion à cabine dite « avancée » entièrement métallique. Elle assure une meilleure protection que celles en bois tôlé. Le Berliet GLR est muni d’un pare-chocs en chapeau de gendarme pour dévier le véhicule en cas de collision avec un arbre !

Les tracteurs de semi-remorque se développent

• À la suite de l’évolution réglementaire de 1953, le poids total roulant autorisé (PTRA) des semi-remorques passe à 35 tonnes. Ce changement annonce le déclin des porteurs 6x2 au profit des tracteurs de semi-remorque.
• Le ralentisseur à courant de Foucault, inventé en 1936, est vendu par Elma qui devient Telma en 1953. Il s’impose comme un facteur de sécurité dans les régions à fort relief.  

La manutention se mécanise

• Place au confort avec l’arrivée de : 
  • la direction assistée hydraulique
  • le siège suspendu
  • l’autoradio
  • le chauffage
  • le désembuage
  • les phares antibrouillard ou longue portée.
• Les boîtes synchronisées se banalisent et facilitent la conduite.
• Mécanisation de la manutention
  • Les palettes et les conteneurs Iso s’imposent.

Le tachy veille sur les chauffeurs routiers

• En 1973, le chronotachygraphe ou plus communément tachy, créé pour plus de sécurité et éviter de s’assoupir au volant, devient obligatoire.
• Existant sur les poids lourds depuis les années 50, les moteurs turbos se multiplient en France durant cette décennie.
• L’hydraulique haute pression se généralise.  

Les cabines des camions s’agrandissent

• Les cabines dites « réhaussées » permettent de se tenir debout ou presque, redéfinissant les standards du confort.
• C’est l’âge d’or des transmissions manuelles à 16 ou 18 rapports, avec étage et relais à commande pneumatique.
• L’ABS est une nouveauté qui convainc immédiatement.
• La Cibi règne avant l’arrivée du téléphone portable.  

Le Renault AE lance le plancher plat

• 1990, Renault révolutionne la cabine en imaginant le Renault AE – qui deviendra le Renault Magnum en 1996 – équipé d’un plancher plat intégral. Cette innovation permet d’augmenter encore l’espace de la cabine et le volume du rangement à bord.
• La climatisation devient un standard.
• Les freins à disques remplacent progressivement les tambours en commençant par les essieux avant.
• Les normes Euro successives rythment les renouvellements de gammes de camion.  

L’électronique prend le contrôle des poids lourds

• Avec Euro 3, l’électronique prend le contrôle du moteur puis l’environnement de conduite des chauffeurs routiers avec notamment le GPS.
• Les boites automatisées remplacent les transmissions manuelles en transport longue distance puis en distribution et TP.
• L’arrivée du smartphone permet la multiplication de nouveaux services, accessibles via des applis.

Les aides à la conduite sur les camions évoluent

• Les systèmes de sécurité et d’aide à la conduite se multiplient : radars, caméras, détection des actions du chauffeur sur le volant…

  Ils apportent :
  • Allumage automatique des phares du camion Détection de sortie de file
  • Maintien de l’intervalle avec le véhicule qui précède
  • Freinage automatique
• La conduite autonome se met en place par petites touches sans remplacer le conducteur humain qui reste indispensable.